Le nu, de Gauguin à Bonnard: Eve, icône de la modernité?

Le nu, de Gauguin à Bonnard: Eve, icône de la modernité? : Paul Gauguin (1848-1903), Et l’or  de leur corps, 1901, huile sur toile, 67 x 79 cm, Musée d’Orsay, Paris © RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) /  Hervé Lewandowski    Le nu, de Gauguin à Bonnard: Eve, icône de la modernité? : Pierre Bonnard (1867-1947),  L’homme et la femme,  vers 1900, huile sur toile, 115 x 72 cm, Musée d’Orsay, Paris  © Adagp, Paris 2013  © Photo RMN - Tony Querrec    Le nu, de Gauguin à Bonnard: Eve, icône de la modernité? : Marc Chagall (1887-1985), Le Paradis, 1961, huile sur  papier entoilé, 49 x 72,9 cm, Musée national Marc Chagall, Nice © RMN-Grand Palais (musée Marc Chagall) / Gérard Blot © Adagp, Paris 2013    Le nu, de Gauguin à Bonnard: Eve, icône de la modernité? : Le Douanier Rousseau (1844-1910), Ève, vers 1906-1907, huile sur toile, 61 x 46 cm, Kunsthalle, Hambourg (Allemagne) © BPK, Berlin,  Palais / Elke Walford   


L'exposition


Picasso, Rodin, Bonnard, Rousseau, Gauguin, Chagall, Matisse... Tous l'ont évoquée, tous l'ont chérie et fantasmée... Eve, première pécheresse de l'humanité, est la vedette de cette exposition organisée autour d'une soixantaine d'œuvres symbolistes, nabis, fauves, cubistes et surréalistes. Si elle ne manque pas de nourrir l'inspiration des peintres, tels que dès la renaissance Masaccio, Rubens, Michel-Ange ou Dürer, elle revient hanter les œuvres du XXe siècle sous des atours de vahiné perdue dans la faune du paradis tropical de Gauguin, ou encore de femme moderne s'abandonnant au vice dans une chambre au décor bourgeois, où elle est la « Marthe-Eve » de Bonnard dans L'homme et la femme. Loin de la relecture de ces derniers où se côtoient modèles tahitiens, tradition judéo chrétienne et réalité quotidienne, le douanier Rousseau s’attache quant à lui à conserver l’esthétique originale du mythe au moyen de la traditionnelle évocation de la pomme et du serpent. Symbole de la nudité primitive dans l'histoire de l'art depuis le milieu du XIXème siècle, la tentatrice n’est parfois qu’un prétexte à peindre les voluptueuses lignes féminines car comme se plaisait à dire Picasso : « Le nu se confond avec la substance même de la peinture ».

Camille Benfredj.

Quand


06/07/2013 - 03/11/2013
 Retour     |      Haut de page