[…] Les premières pièces de Jean-Michel Meurice semblent plus teintes que peintes, quand un réseau de lignes droites vient en saturer la surface, dans une harmonie chromatique exsangue. En 1981, le peintre écrit : « […] j’ai envie de l’arabesque. Pour échapper à des formes trop volontaires, il me faut parvenir en aveugle et la faire naître par hasard, librement, naturellement. » L’usage de feuilles de platane notamment, qu’il utilise comme pochoirs, le lui permet. Cette réserve, où la couleur a toujours le dessus, se mue plus tard en apparition du motif. L’introduction des fleurs en 2005, dans son atelier de Bages, est le signe non pas d’un retour aux fondamentaux mais la reprise d’une partition qu’il n’a cessé de jouer. […]

Extrait de l’article de Tom Laurent publié dans le N°53 de la revue Art Absolument : parution le 3 mai 2013

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