Comme Rimbaud, Jean Gaudaire-Thor cherche le vertige lié au surplomb du réel. Comme le poète, le peintre crée un langage et scrute la présence du mot en tant que vecteur de sensations, dans la couleur. Un mot qui se mue en signe, à travers l’entrelacs des lignes courbes ou brisées, d’auréoles bariolées enlaçant un morceau de tissu rapporté d’Afrique où l’artiste part sur les traces de Rimbaud, une feuille séchée ou une photographie. Imprégné de l’univers de l’homme de lettres, Jean Gaudaire-Thor superpose les images et références, texturise en quelque sorte l’écriture poétique en rendant compte aussi bien de la rêverie à laquelle elle invite que des tourments qu’elle charrie. (…)

Extrait de l’article de Pauline Verduzier publié dans le N°49 de la revue Art Absolument, paru le 6 septembre 2012