Rémy Jacquier

Rémy Jacquier : Rémy Jacquier, Bijou #2. Carton. 30 X 30 X 40 cm. 2006. Courtesy Galerie Bernard Ceysson Genève    Rémy Jacquier : Rémy Jacquier, Etude pour Beethoven. Polystyrène, cuivre, plâtre, peinture. 35 X 25 X 30 cm. 2012. Courtesy Galerie Bernard Ceysson Genève   


L'exposition


Le travail de Rémy Jacquier est traversé par un principe de désarroi. Désarroi par la mise en tension de la perception que ses fusains produisent, de par leur chaos organisé et la sensation de vertige qui les anime. Désarroi également par la minutie de la composition qui allie les volutes saturées de traits aux traînées de pigments, sorte de voiles poudrés évanescents. La présence du signe, parfois d’une formule mathématique, et la rigueur, troublante dans ce graphisme onirique, formulent une idée de soigneuse mécanique de la création. Une précision chorégraphique, qui pourtant devient comme une condition préalable à un imaginaire débridé, affectionnant ce que l’artiste appelle le « non définitif », l’idée de jeu, de « rebond ». Idée présente dans ses maquettes architecturales, étonnants volumes mêlant rationalité et fantaisie avec leurs étages successifs et leurs lignes sculpturales. Rémy Jacquier réalise également des instruments de musique tarabiscotés, autre illustration de ce couplage ludique entre poésie et fabrication systémique. Ses œuvres prennent l’allure de petits îlots hybrides et fantastiques, par endroits utopiques. La transgression est aussi présente, comme pied de nez à l’ordre des choses, notamment dans la série Phosphènes où l’impact d’une balle de tennis sur la toile sert à disperser la couleur.

Pauline Verduzier

Quand


13/09/2012 - 04/11/2012
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