Artemisia

Artemisia : Artemisia Gentileschi Giuditta decapita Oloferne c. 1612 Huile sur toile 159 x 126 cm Naples, Museo Nazionale di Capodimonte © Fototeca Soprintendenza per il PSAE e per il Polo museale della città di Napoli    Artemisia : Artemisia Gentileschi Cleopatra c. 1635 Huile sur toile 117 x 175,5 cm Rome, collection particulière © Collection particulière    Artemisia : Artemisia Gentileschi (attr.) Giuditta e la fantesca Abra con la testa di Oloferne c. 1607-10   


L'exposition


Dès son plus jeune âge, la romaine ne peint pas comme un homme, mais à égalité avec lui. Le scandale de sa peinture n’est pas tant lié à sa vie de femme libre qu’à la virilité rayonnante de son art. « Si j'avais été un homme, je doute que cela se serait passé de la sorte» regrettait-elle. Passant outre l’opprobre de son procès et l’éclat de ses frasques amoureuses, le Grand Siècle avait pourtant reconnu toute l’ampleur de son talent : le petit-neveu de Michel-Ange – l’écrivain Michelangelo Buonarroti le Jeune – la protège à Florence, le vice-roi de Naples la collectionne, le savant Galilée correspond avec elle depuis sa résidence surveillée d’Arcetri, le peintre français Simon Vouet peint un éblouissant portrait d’elle – en rendant hommage au passage à ce « jaune Artemisia » qu’elle semble avoir inventé, en concurrence avec son ami peintre, le délicat Cristofano Allori –, l’artiste français Pierre Dumonstier dessine sa main droite, et le poète Girolamo Fontanella lui consacre une ode.

Extrait de l'article d'Emmanuel Daydé publié dans le N°46 de la revue Art Absolument : parution le 24 février 2012

Quand


14/03/2012 - 15/07/2012
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