Artiste majeur du début du XXe siècle, acteur protéiforme de nombreux courants fondateurs, Hans Jean Arp est la personnification de ce « besoin incessant de produire », mis en évidence par l’exposition. « J’ai quatre natures. J’ai deux choses. J’ai cinq sens », se définit l’homme en 1931, marquant le caractère pluriel de sa personnalité et de son œuvre. Malgré tout indivisibles, celles-ci ne se forgent pas en s’unifiant mais en se démultipliant dans des directions parfois opposées. Expressionnisme, Dada, surréalisme, art constructif sont autant de jalons contradictoires d’un parcours où se croisent les sculptures, dessins, collages ou poésies de celui qui œuvrait « les yeux ouverts et fermés ». Signalons de plus qu’à l’occasion de cet événement, les décors avant-gardistes de l’Aubette, réalisés entre 1925 et 1928 en collaboration avec Sophie Taeuber-Arp et Theo van Doesburg, sont visibles gratuitement in situ.

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