Vilhelm Hammershøi
1864 (Copenhague) / 1916 (Copenhague)
Cet enfermement en un Nord intérieur, Hammershøi l’emprunte à la peinture hollandaise du XVIIe siècle, qu’il étudie très tôt, dès 1888. Souvent qualifié de « Vermeer danois », il peint des drames minuscules que constituent la lecture d’une lettre, une leçon de musique ou simplement la répétitivité du temps domestique. Représentant de manière obsessionnelle, comme il le dit lui-même, « quelque chose avec ma femme dedans », l’artiste donne en 1905 avec Hvile (« Repos ») comme une version inversée de La Jeune Fille à la perle (léguée dès 1903 au Mauritshuis de La Haye). Tournant la tête, la mystérieuse jeune femme offre, au lieu du scintillement des perles, l’éclat nu de sa nuque. Ses extraordinaires vues désolées de la campagne danoise, avec leurs horizons bas et leurs ciels vastes, rappellent également les paysages plats de Jacob van Ruisdael – annonçant même la « beauté générale » des paysages cosmiques de Mondrian, réduits à une ligne et à des surfaces planes.
Cet enfermement en un Nord intérieur, Hammershøi l’emprunte à la peinture hollandaise du XVIIe siècle, qu’il étudie très tôt, dès 1888. Souvent qualifié de « Vermeer danois », il peint des drames minuscules que constituent la lecture d’une lettre, une leçon de musique ou simplement la répétitivité du temps domestique. Représentant de manière obsessionnelle, comme il le dit lui-même, « quelque chose avec ma femme dedans », l’artiste donne en 1905 avec Hvile (« Repos ») comme une version inversée de La Jeune Fille à la perle (léguée dès 1903 au Mauritshuis de La Haye). Tournant la tête, la mystérieuse jeune femme offre, au lieu du scintillement des perles, l’éclat nu de sa nuque. Ses extraordinaires vues désolées de la campagne danoise, avec leurs horizons bas et leurs ciels vastes, rappellent également les paysages plats de Jacob van Ruisdael – annonçant même la « beauté générale » des paysages cosmiques de Mondrian, réduits à une ligne et à des surfaces planes.