Théodore Van Loon

1582 (Erkelenz, Pays-Bas espagnols) / 1649 (Maastricht, Pays-Bas)
Vit à : Flandre et Italie
Travaille à : Flandre et Rome

Théodore van Loon – né à Erkelenz dans les Pays-Bas espagnols en 1582 mais que l’on retrouve à battre le pavé de Rome dans le quartier de Santa Maria del Popolo (où officie Merisi) entre 1602 et (peut-être) 1612 – infuse de piétisme dévotionnel et populaire le premier caravagisme, qui n’a pas encore succombé à la méthode commerciale de Manfredi. À la pompe triomphale de Rubens, van Loon oppose, selon l’humaniste Erycius Puteanus, un solennel et silencieux Theatro miraculorum, soit un théâtre de chair susceptible de faire des miracles. Soucieux à ses débuts de réalisme classique, tel qu’on l’enseigne à l’Academia di San Luca (où il est admis en 1604) et tel que le pratique brillamment la nouvelle école bolonaise des frères Carrache, Théodore le flamand réalise une synthèse originale entre le naturalisme caravagesque et l’idéalisme carracesque. Proche de la sensibilité oratorienne de Philipe Néri – il rapportera même à Montaigu des reliques du saint en 1628 –, Van Loon crée d’éblouissants grands concerts spirituels mangés de couleurs vives et de nuits obscures, à la facture robuste et ronde, saine comme des joues rouges de petits Flamands.




Theodore van Loon
by Paulus Pontius (Paulus Du Pont), after Sir Anthony van Dyck
engraver, before 1658
National Portrait Gallery, Londres.



Ses numéros


Numéro 86


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