David Hockney

1937 (Bradford (Royaume-Uni))
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David Hockney est à l’Occident ce que sont Hokusaï et Owon à l’Extrême-Orient : un vieillard fou de dessin et un jouisseur ivre de peinture, qui change de style aussi souvent que d’adresse avec la même aisance que les deux maîtres japonais et coréen. « Le style n’est qu’un outil, avoue l’Anglais aux mille visages. Picasso pouvait maîtriser tous les styles. La leçon que j’en tire, c’est que l’on doit les utiliser tous. J’ai compris que la rigidité stylistique est plus qu’un souci inutile : un véritable piège. » Démontrant sa riche versatilité en empruntant son vocabulaire à qui lui plaît et en nourrissant ses façons de peindre de photographies, de photocopies ou de tablettes graphiques, ce voleur de feu a fait de la peinture un acte de résistance joyeux, qui réussit à embrasser le monde entier dans sa palette, comme s’il répondait au cri de ralliement du poète américain Walt Whitman : « Joy ! Joy ! All over Joy ! » Cet art de la joie, réconciliateur et populaire, a beau s’appuyer sur la vision gothique de Duccio, l’animation sans perspective unique des rouleaux chinois, la probité du dessin d’Ingres, la couleur intense de Matisse, la bonne humeur de Dufy, l’optique démultipliée de Picasso et la gay pride de Bacon, la modernité hédoniste de ce classique radical a parfois suscité des ires et des doutes. À tort.



Portrait :
David Hockney, Los Angeles, mars 2016.
© David Hockney / Credit Photo: Jean-Pierre Gonçalves de Lima









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