Louis-Léopold Boilly

1761 (La Bassée) / 1845 (Paris)

Portraitiste, peintre d’historiettes plutôt que d’histoire, Louis-Léopold Boilly hante la conscience des pédagogues d’art depuis sa disparition en 1845. Maître dans le petit, cette vile quotidienneté des choses de la vie, son œuvre hisse pourtant le genre jusqu’aux cimes.
Produit de l’Ancien Régime, voltairien et rousseauiste à la fois, élevé au goût de son premier mécène Calvet de Lapalun, l’archétype même du fastueux parlementaire de province, il connaît ce temps béni par Chateaubriand et semble, par rebond, trouver assez de motifs pour aiguiser sa critique du présent qu’il traverse. Mais, pour convenir d’une modernité cette fois tout iconographique, il se montre surtout un précurseur et invente la Réunion d’Artistes – l’Atelier d’Isabey et celui de Houdon – que Fantin-Latour et d’autres méditeront bien plus tard.









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