Chaumont Photo sur Loire

Chaumont Photo sur Loire : David Quayola, Impressions végétales, 2018 © Davide Quayola    Chaumont Photo sur Loire : Juliette Agnel, Les Portes de Glace, 2018 120 x 150 cm, Tirages fine art mat sur papier   Hahnemülhe, Groenland  © Juliette Agnel    Chaumont Photo sur Loire : Santeri Tuori, Forest #35, 2017 From the series Forest Series   © the artist, courtesy Gallery Taik Persons    Chaumont Photo sur Loire : Robert Charles Man, Impressions solaires, 2018  © Robert Charles Mann   


The exhibition


À l’occasion de sa dixième saison d’art contemporain, la directrice du domaine Chantal Colleu-Dumond réunit cinq photographes autour du paysage.

Une photographie du château de Chaumont par Alex MacLean, prise de l’extérieur et exposée dans ses galeries, a quelque chose de la mise en abyme : l’imagerie du lieu dans le lieu, c’est notamment une vue générale du château, comme noyé dans les arbres qui l’entourent. Et puis le reflet de Chenonceau dans l’eau, ou la tour de Villandry, dont la géométrisation des meurtrières et créneaux rappelle celle de ses espaces verts… Les clichés de l’Américain subliment les châteaux du Val de Loire, et la contribution essentielle de la nature à leur beauté. C’est que MacLean est un habitué des prises aériennes spectaculaires : aviateur, cette particularité a fait sa renommée. Moins enclin à apporter des indications du domaine du visible, le travail à partir d’appareils enregistrant l’empreinte mouvante de la course du soleil de Robert Charles Mann offre une approche plus poétique du domaine. Davide Quayola aborde la nature environnant le château à la manière d’un scientifique : il utilise les algorithmes générés par des capteurs enregistrant des données sur un scanner 3D laser pour faire migrer le caractère vivant du végétal dans l’image numérique. Pour eux trois, la condition sine qua non est de s’imprégner du domaine, qu’il s’agisse de le mettre en valeur ou d’en extraire la quintessence, par l’usage des nouvelles technologies. Et puis il y a Santeri Tuori et ses photographies d’arbres irréels en surimpression, et Juliette Agnel, éprise de paysages extrêmes. Celle-ci livre des images des déserts arides du Maroc, des nuits étoilées infinies, ou des portes de glace en Arctique à la tombée de la nuit : l’inhabité, l’inconnu de paysages abrupts y sont sublimés par une camera obscura numérique. Bien éloignés de ceux de Chaumont certes, même si ces lieux se rejoignent par l’impression de démesure et de suprématie qui s’en dégage.

Emma Noyant

When


17/11/2018 - 28/02/2019

Where


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